Le collectif 07 STOP AU GAZ DE SCHISTE affirme son refus de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures de roche-mère et autres hydrocarbures dits non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, huiles lourdes, gaz de réservoir compact, gaz de couche, sables bitumineux ...) et de tous hydrocarbures dont l’extraction nécessite l’utilisation de techniques, quel que soit leur nom, nécessitant de fracturer, stimuler, acidifier ou encore de fissurer la roche et ayant pour conséquence de porter atteinte à son intégrité. Il s’oppose à l’aberration économique, sanitaire, environnementale et climatique aux conséquences désastreuses que constituent ces projets pour les départements impactés. Il promeut une transition énergétique, écologique et solidaire.

Après 7 années de lutte, du rassemblement de Villeneuve de Berg 2011 au rassemblement de Barjac en 2016 jusqu’à la loi Hulot 2017, sont enfin abrogés, annulés ou rejetés tous les permis de recherche de l’Ardèche, du Gard, de la Drôme, de l’Isère, de Savoie, du Vaucluse, du Var, des Bouches du Rhône, de l’hérault. Toutefois, AILLEURS, d’autres sont encore valides et la lutte continue : En savoir plus

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Ecosse : moratoire sur les gaz de schiste

jeudi 2 juin 2016

ECOSSE : MORATOIRE SUR LES GAZ DE SCHISTE

L’Écosse a imposé un moratoire sur les permis d’exploration pour le gaz de schiste, peu après que le Parlement de Westminster se soit opposé à une interdiction nationale.

Le Parlement écossais organisera une consultation publique et une enquête sur les conséquences de l’extraction de gaz de schiste par fracturation hydraulique sur la santé publique avant d’en autoriser l’exploration.

Cette décision a été annoncée par Fergus Ewing, ministre écossais de l’Énergie, issu du Parti national écossais pro-européen. Le parti travailliste a également soutenu le moratoire, estimant ne pas avoir les garanties nécessaires pour autoriser la fracturation hydraulique.

Opposition

Une position radicalement opposée à celle du gouvernement britannique, qui cherche à créer des conditions favorables à l’exploitation de ces hydrocarbures non-conventionnels. Le Premier ministre, David Cameron, a en effet annoncé cette semaine qu’il « ferait tout pour le gaz de schiste », ajoutant que son exploitation contribuerait à l’amélioration de la sécurité énergétique, à la baisse des prix et à la lutte contre le changement climatique.

Le 26 janvier, le Parlement de Westminster a d’ailleurs rejeté à une large majorité une proposition de moratoire national sur l’exploitation du gaz de schiste au Royaume-Uni. Certaines conditions d’extractions ont toutefois été renforcées et les forages interdit dans les parcs nationaux.

Les ressources en gaz de schiste écossaises sont estimées à 80 000 milliards de mètres cubes, assez que pour couvrir les besoins en gaz du Royaume-Uni pendant plus de 30 ans.

Selon la Feuille de route pour l’énergie à l’horizon 2050 de la Commission européenne, le gaz est un combustible « essentiel » à l’effort de réduction des émissions de CO2. Son extraction est néanmoins très réglementée au niveau européen.

Réaction des conservateurs

Ian Duncan, eurodéputé conservateur, a réagi avec colère à l’annonce de cette interdiction, accusant le gouvernement écossais de jouer avec le feu, au détriment de l’emploi en Écosse.

« Le gouvernement écossais possède déjà un certain volume d’informations sur la sûreté et le succès des méthodes d’extraction », estime-t-il. « À une période si stratégique pour l’emploi en mer du Nord, il me semble irrationnel de ne pas exploiter les opportunités offertes par les huiles et gaz non conventionnels. »

L’association des Amis de la Terre Écosse a pour son compte déclaré que cette interdiction « témoignait de la persévérance des personnes et des communautés du pays qui luttent contre cette industrie sans répit depuis plusieurs années. »

« Exploiter de nouveaux combustibles fossiles est la dernière chose dont nous ayons besoin étant donné les récentes mises en garde urgentes émanant des spécialistes du climat. Ce n’est pas non plus une mesure responsable de la part d’un pays qui tente d’atteindre ses objectifs [en matière de climat] » conclut la déclaration de l’association.

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